Faisant suite à la catastrophe de Sendaï et Fukushima, survenue le 11 mars 2011, cette série de peintures se veut vecteur de réflexions et de questionnements.
Données scientifiques, codes traditionnels japonais, pensées philosophiques de Dogen et de Lao Tseu, images et informations issues des médias (presse, télévision, internet) ont été mes outils pour penser et réaliser cette série.
Vous pouvez les réserver et les acheter, pour cela, écrivez moi ici : annabartisteauteur@gmail.com.
Anna B.
artiste auteure
http://theartofannab.blogspot.com/
Stéphane Saubole m’a fait le grand honneur d’écrire sur la série, je partage avec vous son texte :
L’art de s’engager
Introspections : Japon – 2011/2015
Sendaï et Fukushima : un séisme d’une magnitude 9, un tsunami provoquant 20 000 décès, une funeste catastrophe nucléaire, 300 000 humanités in suspenso… Cinq ans après une tragédie à l’ampleur et aux incidences trop souvent occultées, Anna B. délivre à nos consciences, du 7 au 20 mars 2016, dans la galerie Le mouton noir, 50 oeuvres picturales. Son indivisible engagement retranscrit ces évènements en une proposition artistique dont les multiplicités connexes n’altèrent en rien la force évocatrice.
Le vendredi 11 mars 2011, à 14 h 46 min 23 s heure locale, se produisit le plus important séisme mesuré au Japon, d’une magnitude estimée à 9,0, dont l’épicentre se situa en mer, à 130 km à l’est de Sendaï, chef-lieu de la préfecture de Miyagi, dans la région du Tōhoku (nord de l’île d’Honshu).Ce tremblement de terre fut, deux jours auparavant, précédé, à environ 40 km de distance, par un séisme de magnitude 7,2, puis suivi, dans l’heure, de deux fortes répliques (Mw 7,9 et Mw 7,2). Depuis, plus de 600 secousses ont été enregistrées. La côte Nord-Est du pays s’est déplacée, avec un affaissement en moyenne égal à 50 cm. « J’ai travaillé depuis 1998 sur la tectonique des plaques. Donc, les tremblements de terre, les volcans, les tsunamis, font partie de mes préoccupations. » précise Anna B. Notre condition humaine devant une nature toute-puissante s’avère l’un des thèmes centraux de ses abstractions, rehaussées de données scientifiques et brodées d’écritures au feutre noir, souvent reprises comme titres. (La nature entière naît à chaque instant (2), Le temps se venge de celui qui l’oublie, La nature ne cache rien…). Ces charnelles géométries convoquent, sur les toiles, des « techniques mixtes », en un syncrétisme d’à-plats de couleurs (des gammes de vert parfois marbrés de noir, de marron clairs, de magenta…), de collages, de translucidités, de chiffres et de caractères japonais ; sans oublier les lignes de force rouge, tels des des cordons ombilicaux qui relieraient l’humain à Gaïa, avant qu’il ne les sectionne.